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Comment mesure t-on la qualité de l'air en Rhône Alpes ?

Comment mesure t-on la qualité de l'air ? Que se cache t-il dans une station de mesure du réseau d'Air Rhône-Alpes ? . Le JMA- photos vous dit tout dans le reportage qui suit.

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Depuis les premières mesures de la qualité de l'air dans les années 60 jusqu'à la création de l'observatoire régional en 2012, Air Rhône-Alpes construit son expertise de la mesure de la qualité de l'air depuis plus de 50 ans. Aujourd'hui l'observatoire maitrise l'ensemble de la chaîne technique, en 4 étapes, relative à la surveillance réglementaire de la qualité de l'air en Rhône-Alpes.


Cette chaine commence dans l'une des 71 stations de mesure permanentes, réparties sur les 8 départements de la région, qui fonctionnent 24h/24 et 7j/7. Découvrez dés  maintenant le voyage d'une particule ou d'une molécule de pollulants dans la chaine de mesure de la qualité de l'air en Rhône-Alpes !.


Prélèvement :
Le plus souvent,les stations de mesure,  où sont placées les cannes de prélèvement de l'air, se situent sur un toit. Elles permettent de prélever l'air ambiant extérieur et de le conduire jusqu'aux appareils de mesure. L'air extérieur est prélevé en continu 24h/24 et 7j/7, dans toute la région.Chaque tête de prélèvement est dédiée à un type de polluant : particule PM10, PM2.5, gaz etc.


Les analyseurs :
L'air prélevé circule vers différents analyseurs pour mesurer les concentrations de polluants. Une moyenne de ces concentrations est calculée chaque quart d'heure. On parle alors de mesure quart horaire.Côté technique, chacun de ces appareils utilise des technologies propres à l'analyse spécifique des polluants: chimiluminescence pour le monoxyde d'azote, fuorescence UV pour le SO2, absorption UV pour l'ozone ou encore variation de masse pour les particules.
Certains prélèvements sont réalisés de manière périodique et cela nécessite une analyse dans des laboratoires. C'est notamment le cas pour les Hydrocarbures Aromatiques Polycyclique.


Pour disposer d’un panel le plus large de mesures et assurer la fiabilité des résultats, l'observatoire intègre deux laboratoires, de métrologie et de chimie.
Le laboratoire de Métrologie est opérationnel depuis 2001 et correspond au "niveau 2" de la chaîne française d'étalonnage. Depuis 2004, il est accrédité COFRAC Etalonnage section "Chimie et Matériaux de Référence" pour plusieurs polluants (SO2,O3, CO, NO et NOx).


Validation des mesures :
Les données sont transmises par ligne téléphonique au poste central. Elles sont alors stockées dans une base de données et vérifiées chaque jour par des équipes.
On vérifie les paramètres de fonctionnement des analyseurs (température, débit, alarmes diverses et variées) et l'on compare les données entre plusieurs sites de même type, sur un même territoire géographique, polluant par polluant, sur de courtes échéances. Ce premier niveau de vérification permet de déceler la plupart des anomalies comme les erreurs de mesure (défaillance, panne et dérive) ou de déceler des valeurs atypiques indiquant un événement exceptionnel (incident industriel, incendie, etc.).
Les données considérées comme erronées après cette phase sont "invalidées", ce qui conduit à ne plus les rendre accessibles au grand public.
Une fois validées techniquement, les données sont rendues disponibles aux différentes équipes de modélisation et d'exploitation et sont diffusées sur les sites internet.


L'exploitation des données :


Les données sont ensuite utilisées par Atmo pour prévoir la qualité de l'air et anticiper plusieurs tâches :
La modélisation de la qualité de l'air :
Les modélisateurs récupèrent les données pour adapter leurs prévisions modélisées de la qualité de l'air. Les mesures validées viennent affiner le résultat des différents calculs. Ainsi, en sortie, les modélisateurs sont capables de fournir des données fiables de l'état de la qualité de l'air sur l'ensemble du territoire rhonalpin, jusqu'à l'échelle même de la rue.
Ces données sont alors utilisées par des prévisionnistes environnementaux qui sont chargés de prévoir les épisodes de pollution. Elles sont ensuite communiquées au grand public, sous forme d'indice ou de cartes.


Exploitation :


La prévision d'épisodes de pollution :
Il existe différentes modalités d'activation d'un dispositif préfectoral. Le dispositif peut être mis en place si le dépassement d'un seuil est constaté ou prévu sur une station donnée. La prévision modélisée permet cependant une meilleure protection des personnes et des actions anticipées sur les sources de pollution.
Ainsi, les prévisionnistes environnementaux analysent à la fois les données modélisées, les données mesurées et les croisent avec un ensemble de paramètres environnementaux. Cela  permet de s'assurer de la cohérence du comportement des polluants, de comprendre le comportement des masses d'air et de suivre l'évolution des taux de pollution sur l'ensemble du territoire.


Diffusion :
Une fois prélevées, analysées automatiquement puis vérifiées et exploitées, les données de qualité de l'air peuvent être diffusées et intégrées dans les différents outils ou ceux de  partenaires.
De l'information quotidienne sur la qualité de l'air d'une commune jusqu'à l'outil d'aide à la décision, en passant par la prévision d'épisodes de pollution, elles permettent à des milliers de Rhonalpins d'adapter leurs comportements et de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'air.